Ultra trails - Les incontournables

Elles ont des noms qui résonnent à nos oreilles et font rêver certains. Des courses natures dont la réputation dépasse les frontières. Alors avant de ranger vos chaussures, voici quelques incontournables de l’ultra Trail qu’on vous conseille de faire absolument une fois dans votre vie de coureur

Des heures voire des journées à batailler ferme contre soi-même, la douleur et le manque de sommeil. Voici cinq ultra trails à absolument tenter dans sa carrière de coureur.

Ultra Trail du Mont-Blanc (Chamonix, France) / 171km - 10 000 m D+

La machine de guerre. Il est loin le temps où seuls quelques coureurs un peu fous se lançaient dans l’aventure de faire le tour du plus haut point d’Europe. Désormais, forte de son succès et de sa renommée, l’épreuve est un vrai business, même si le mythe justifie encore d’essayer d’y participer. Si vous avez l’occasion d’être au départ en 2017, profitez-en, car les grands noms de la discipline (Jornet, D’Haene, Thévenard etc) vont pleuvoir dans une course où outre la difficulté du terrain, la météo joue toujours un rôle prépondérant. Et si jamais les 171 km vous effraient encore un peu, testez-vous déjà sur les OCC- CCC et TDS, autant d’abréviations diaboliques, avec moins de kilomètres mais qui vous permettront de tâter le terrain.

La Diagonale des fous (île de la Réunion) / 163 km - 9600 m D+

De son vrai nom « Grand raid de la Réunion ». Mais entre nous, ça sonne moins bien. Imaginez la traversée de l’île du sud-est au nord-ouest. Un peu plus de 160 km, plus de 9500 mètres de dénivelé positif avec l’ascension du massif du Piton de la Fournaise en guise d’entrée. Il faut bien être un peu fou pour se lancer dans cette aventure. François D’Haene, Kilian Jornet ou Julien Chorier figurent au palmarès de l’épreuve. Autant dire qu’elle est prisée.

La Barkley (Wartburg (Tennessee), Etats-Unis) / 160 km - 18000 m D+

Sans doute la plus atypique. Peut-on vraiment la considérer comme un ultra même si elle en a les caractéristiques avec ses 160 kilomètres et ses 18000 mètres de dénivelé à travers la forêt de Frozen Head. L’épreuve est à mi-chemin avec la course d’orientation, mais est surtout le reflet de la personnalité de son organisateur, Gary Cantrell dit Laz. Inspiré par l’évasion de l’assassin de Martin Luther King de la prison du coin qui n’avait accompli que 13 kilomètres en 55 heures, Laz prétendait pouvoir faire 100 miles dans le même temps. C’est par vos mots qu’il faudra séduire ce barbu aux yeux cerclés afin qu’il vous envoie le testament signifiant votre inscription à la course. Pour le prix, seul 1,6 dollar et une plaque de voiture de votre région suffiront. Pour le reste, il faudra donc accomplir 5 boucles en dessous de 60 heures pour être considéré comme finisher, exploit accompli par seulement 15 courageux depuis le début. Il existe une récompense pour ceux qui auront accompli 3 tours, la… « fun run ». Ce qui démontre le côté absurde assumé de la course. Bref, on est loin de la grosse machine de guerre à l’UTMB mais dans une épreuve de vie à travers un immense défi physique et mental.

Hardrock Endurance Run 100 (Silverton (Colorado), Etats-Unis) / 160 km - 10000 m D+

Ne vous trompez pas, il s'agit de miles, et pas des kilomètres. Considéré comme l’ultra trail le plus difficile aux États-Unis, la Hardrock 100 se déroule à une altitude moyenne de 3500 m. Le terrain est technique et les orages ne sont pas rares. « Vos capacités d'alpinisme, de survie et votre sens de l'orientation sont aussi importantes que votre endurance dans cette course », disent les organisateurs. Sans compter qu’au milieu des ours et autres animaux sauvages, on fini par faire partie de la chaîne alimentaire comme le disait Sébastien Chaigneau. Les coureurs finissent par embrasser la 'Hardrock', une photo de la tête de bélier peinte sur la pierre.

Marathon des Sables (Maroc)/ 250 km

Une course de plus de 250 km à accomplir sur 6 jours en autonomie et sous 40° dans le désert marocain. Les scorpions et autres bestioles sont là pour garder votre motivation intacte. L’occasion de se faire des amis d’infortune et de profiter du sable chaud, la mer en moins, les mirages en plus.

F.CH