La musique dans les oreilles, la conscience de son environnement

C’est l’éternel débat entre coureurs. Musique ou pas musique lorsque l’on court. Certains ont besoin de rythmer leurs sorties et d’avoir une motivation musicale dans les oreilles pour avancer, d’autres préfèrent profiter des sons du monde extérieur, du chant des oiseaux ou du vrombissements des moteurs des voitures selon qu’ils courent en nature ou en ville. Enfin, certains runners profitent aussi de leurs sorties pour se mettre des podcasts dans les oreilles ou écouter des livres car ils n’ont pas toujours le temps de courir et de lire entre leur activité professionnelle et leur vie familiale et/ou sociale.

Soulignons aussi que sur certaines épreuves, il est en principe interdit d’avoir des écouteurs dans les oreilles. Un règlement rarement respecté par les coureurs mais les organisateurs et autres commissaires de course n’ont sans doute pas envie plus que cela de jouer la police surtout avec des coureurs amateurs souvent sans prétention aucune en termes de performance. Mais sachez qu’une disqualification peut toujours être possible. Donc n’hésitez pas à consulter le règlement de l’épreuve.

Etre à l’écoute de son environnement

Au-delà de ce débat somme toute peu intéressant car les envies de chacun sont personnelles, le problème majeur que peuvent causer des écouteurs dans les oreilles est le manque d’attention par rapport aux éléments extérieurs. Ce qui peut provoquer des accidents. Ecouter « Highway to Hell » pour sa sortie longue de préparation marathon est stimulant, mais la route vers l’enfer peut aussi déboucher sur le fait de pas entendre une voiture ou un vélo derrière soi qui tente une manoeuvre. Beaucoup d’accidents plus ou moins graves résultent de l’inattention de coureurs aux oreilles trop accaparées par l’entrain de leur morceau fétiche.

Les écouteurs Aftershokz Trek Titanium apportent une solution à ce problème grâce à la conduction osseuse. La quoi ? Par ce principe, le son est transmis par vibration et non pas directement à l’intérieur de l’oreille.

La conduction osseuse vieille comme Ludwig van B.

Pour la petite histoire, l’un des premiers à en avoir fait usage de cette astuce n’était autre que le célèbre compositeur allemand Ludwig van Beethoven, qui était sourd de naissance et souhaitait continuer à jouer de la musique malgré ce handicap. Il avait placé une tige conductrice sur son piano qu’il serrait entre ses dents. Les vibrations étaient alors transmises à sa mâchoire. Grâce à ce procédé, il put ainsi continuer à entendre et composer sa musique.

L’armée a aussi développé cette technologie vu que les opérations militaires nécessitent que les soldats puissent communiquer entre eux en percevant correctement les ordres de leur supérieur tout en préservant leur perception spatiale.

La conduction osseuse a aussi l’avantage de fonctionner sur des tympans abîmés et de ne pas les affecter puisque l’ostéophonie ne les sollicite pas. Il suffit que l’une de vos deux cochlées (cet organe de l’oreille interne qui transforme les ondes sonores en influx nerveux) fonctionne pour que la conduction osseuse puisse produire son effet.

Idéale pour la course, le vélo et le ski

Le casque audio Aftershokz Trek Titanium est sans fil et se positionne devant vos oreilles. On pourrait avoir l’impression que cela ne peut pas fonctionner correctement car nous avons l’habitude d'entendre avec nos oreilles. Mais pourtant, dès le début, on se rend compte que l’on entend le son à la perfection.

Après avoir enfilé nos chaussures ou enfourché notre vélo avec le casque autour de notre tête, on est bluffé par le fait de pouvoir entendre notre contenu musicale ou de lecture et en même temps entendre la circulation autour de nous. C’est surtout en vélo que le test s’est avéré le plus concluant étant donné la proximité plus importante avec les véhicules. La membrane fine en titane du casque audio peut être orientée vers le bas du cou, ce qui permet de ne pas être gêné lorsque l’on porte un casque. Elle résiste aussi à la transpiration.

Pour pousser le test jusqu’au bout, nous avons aussi dévalé les pentes enneigées de l’Alpe d’Huez avec nos Aftershokz Trek Titanium dans les oreilles. Par rapport au casque de ski, il faut avouer que c’est un peu moins facile à positionnert. Cela oblige à devoir desserrer celui-ci, ce qui n’est pas totalement idéal pour la sécurité.

De plus la membrane derrière la tête gêne plus à cause des tours de cou ou autre écharpe que vous avez l’habitude de porter avant d’aller skier. Mais au niveau du son et la perception de l’environnement extérieur, la qualité est la même. On peut en même temps profiter de sa musique tout en étant conscient d’avoir un skieur/snowboarder qui va peut-être nous dépasser ou nous couper la route de manière un peu limite. Mais n’oublier quand même pas vos yeux pour profiter du paysage.

Six heures de musique

Bien évidemment, on n’ira pas jusqu’à dire que ce type d’écouteurs apporte une garantie de sécurité maximale. Il est clair que des personnes ayant des difficultés de concentration pourront toujours se faire surprendre par un élément extérieur malgré ce casque. Mais ce serait sans doute aussi le cas sans.

La qualité de son de ces écouteurs est garantie « Premium Pitch » Stéréo. Ils disposent aussi de deux microphones anti-bruits ainsi que de la possibilité d’effectuer des appels. La capacité de mémoire est de 6 heures de musique et il vous faudra environ 1h30-2heures (via port USB) pour le recharger. Notons enfin que les commandes permettant de régler le son qui sont derrière l’oreille ne sont pas toujours simples à manipuler si vous portez un casque. La commande pour prendre un appel situé sur l’avant de l’oreille est en revanche très pratique.

F.Chl.