La Speedcross ne se laisse pas trainer dans la boue

Il y a 10 ans, Salomon lançait la Speedcross pour affronter la gadoue et les terrains humides. Mais la gamme s’est aussi diversifiée avec le modèle « Vario » qui brille sur les terrains montagneux parsemés de cailloux et la « Snowcross » adaptée à la neige avec ses crampons et ses clous. Comme avec les pneus de voitures, le trail n’a semble-t-il pas (encore ?) trouvé la semelle mixte parfaitement adaptée à toutes les conditions. 

Pour cette quatrième version de son modèle de base, la marque française capitalise sur ses forces : adhérence, stabilité et légèreté. Ce dernier point ne saute pas vraiment aux yeux quand on découvre les chaussures. Crampons imposants, protections pare-pierre et allure générale pataude, la Speedcross ne semble pas jouer dans la cour des poids plumes. Une impression qui se dissipe une fois qu’on les a enfilées. Le pied est parfaitement enveloppé dans le chausson et l’on ressent une excellente stabilité grâce aux 10 mm de drop. La Speedcross convient donc aussi bien aux coureurs à foulée universelle que pronatrice.

Pavée de mauvaises intentions

Nos premières foulées se firent sur macadam et le constat est clair : la Speedcross n’est pas dans son élément. Les crampons hauts de 13 mm deviennent rapidement un handicap pour peu que vous essayez d’augmenter la cadence. Vous aurez l’impression de rester cloué sur place puis de patiner lorsque vous croiserez des feuilles mortes sur le sol ou sur les pavés. Seule consolation, l’excellent amorti vous évitera au moins la sensation de courir avec des crampons en fer de chaussures de football.

A « boue » de souffle

Mais heureusement, la forêt et les champs pointent à l’horizon. La Speedcross va pouvoir libérer la bête qui sommeille en elle. Dès les premières foulées sur terrain gras, sol meuble ou glissant, un sentiment de stabilité à toute épreuve se dégage des chaussures. Même les traileurs peu techniques se sentiront plus en confiance dans les descentes raides, boueuses ou parsemées d’herbe mouillée. La relative légèreté de la Speedcross fait ensuite le reste. Si vous voulez accélérer l’allure, seules vos capacités physiques vous en empêcheront. Une fois lancée, la chaussure dégage une impression de puissance que rien ne peut arrêter.

Au final, on ressort conquis, bien que très sale, de cette expérience boueuse avec un modèle qui présente d’autres atouts. Outre le traditionnel « quicklace », la Speedcross possède une languette à soufflet reliée à la tige qui empêche tout corps étranger d’entrer dans la chaussure. Un atout de confort supplémentaire. Enfin, si vous voulez que vos pieds restent au sec en toutes circonstances, Salomon offre des modèles équipés des protections Gore-Tex (technologie brevetée) et ClimaShield (propre à Salomon).