Saucony Triumph Iso 4 - Le triomphe du confort

La marque américaine n’a jamais caché sa volonté de concevoir des chaussures permettant  aux coureurs d’adopter une meilleure posture en les amenant à atterrir sur la zone  médio-pied. Ce qui permet d’offrir aux chevilles, mollets, genoux et quadriceps un meilleur alignement pour absorber les impacts du macadam. Pour rappel, lors de ceux-ci, vos articulations amortissent 3 fois votre poids

Jusqu’à sa version 9, la Triumph possédait un drop de 12 mm. Saucony a alors décidé de réduire ce dernier de 33% pour passer à 8 mm. Mais, le modèle se devait aussi de garder le confort qui avait fait sa réputation. En développant ses technologies Isofit et Everun,

Saucony a réussi son pari 

L’Isofit offre un mesh d’une seule pièce, sans languette ou élastique. Il s’adapte à la morphologie du coup de pied pour l’envelopper à la perfection. La seconde restituerait 83% de l’énergie avec une position très proche de la plante du pied de la semelle extérieure pour augmenter le dynamisme.

Stabilité avant tout

Même si elle a pour ambition d’amener les coureurs à faire évoluer leur foulée vers une approche plus naturelle et dynamique, la Triumph est avant tout une chaussure qui offre une bonne stabilité et un maintien de qualité.

Et cela se ressent dès les premières foulées. Si vous êtes déjà aficionado de drops (très) réduits, la chaussure risque de ne pas vous offrir beaucoup de plaisir à moins de l’enfiler lors d’une séance plus tranquille suivant une autre beaucoup plus musclée en termes d’intensité ou de distance. Elle peut certainement aussi convenir aux coureurs revenant de blessure et souhaitant avoir un minimum de sécurité et de confort pour leur reprise.

Manque de peps

Si vous êtes une coureuse ou un coureur un peu plus lourd(e) attaquant sur le talon mais souhaitant faire évoluer la foulée, vous avez trouvé les partenaires idéaux pour vos entraînements aussi bien courts que longs. Evidemment, sur un exercice de fractionné, les 290 à 315 grammes que les chaussures afficheront sur la balance en fonction de la taille risquent de vous faire manquer de peps. Mais celui-ci sera clairement moins important qu’avec un modèle proposant un drop plus important (10 ou 12 mm). Néanmoins attention à ne pas forcer trop l’allure si vous vous en sentez les jambes. Car cela nécessiterait un effort musculaire supplémentaire et d’entrainer à posteriori certaines douleurs.

En revanche, sur les sorties longues ou à allure modérée, les Triumph expriment au mieux leurs qualités. La flexibilité de la semelle permet de respecter la biomécanique et l’amorti important de bien absorber les chocs surtout si vous devez en plus changer de revêtement et passer, par exemple, du bitume à un chemin parsemé de gravillons et de cailloux. Le grip de la chaussure se révèle aussi suffisant pour avoir un bon maintien sur des sentiers de terre, mêmes légèrement humides.

Parfaites pour les longues distances

On signalera enfin les efforts proposés par Saucony pour offrir des design plus sympas bien que restant très « running » et des couleurs plus sobres faisant un peu moins crier les yeux. Si tous les goûts sont dans la nature et que les tons fluos plaisent à certains, on est quand même content de ne plus avoir l’impression d’avoir des Stabilos aux pieds.

En conclusion, Saucony réussit à faire triompher le confort avec un modèle qui sera vraiment adapté à celles et ceux qui souhaitent travailler leur foulée en conservant du maintien ou qui ambitionnent des objectifs plus longs comme le semi-marathon et le marathon. Si elles conviennent aussi aux séances à vitesse VMA, les Triumph manqueront clairement de dynamisme lors des séances sur piste et de fractionné.