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La Suunto Race S, déclinaison plus light de la Race sortie au début de l’été, nous a positivement surpris. C’est désormais le meilleur compromis entre le prix et la qualité si vous cherchez une montre dotée de la cartographie et d’un écran Amoled.

Avec sa taille (45 mm de diamètre et un écran de 33 mm) et un poids plume (60 grammes), la Suunto Race S ne paie pas nécessairement de mine au moment du déballage par rapport à ses concurrentes. Version plus “small” de la Suunto Race sortie huit mois plus tôt pour séduire un public orienté performances avec un boîtier doté d’une finition en plastique, on s’attendait à un compromis un peu cheap vu le prix affiché (349 €, soit 100 € de moins que la Race de base à son lancement).

C’est raté. Pour beaucoup, la Suunto Race S pourra s’imposer comme une option sérieuse à étudier avant de passer à la caisse pour une nouvelle montre.

Si vous aimez à la fois la route et/ou le trail, que la cartographie est pour vous un indispensable et que vous êtes séduit par les écrans Amoled lumineux, difficile (c’est même impossible en fait) de trouver mieux à ce prix (c’est une montre bien plus complète mais la nouvelle Fenix 8 de Garmin est à titre d’exemple, sortie à… 1100 euros !). Surtout si vous souhaitez une montre discrète et légère que vous pourrez porter au quotidien. Sans oublier une précision aux normes du jour avec un GPS double fréquence.

Son point faible si vous avez une véritable âme d’aventurier par rapport à la Suunto Race ou d’autre montre plus haut de gamme sur le segment outdoor ? Son autonomie, qui est bien moindre.

Thibaut - Belgium Running - vous détaille tout cela dans un test effectué durant plusieurs semaines cet été.

 

Cartographie et écran

Commençons par ce qui nous a surpris positivement. La Suunto Race S embarque à la fois un écran Amoled et une cartographie de qualité , le tout pour moins de 350 €. Garmin avait bien sorti en début d’année une montre de milieu de gamme avec un écran Amoled pour 280 € (la Forerunner 165 ) mais pour trouver pareil combo, il faut habituellement ouvrir bien plus grand le portefeuille.

Outre le prix, la cartographie proposée sur la Suunto Race S est plus que séduisante et vient (enfin) faire de l’ombre à Garmin sur ce domaine. Issue d’Open Street Map, la carte est disponible hors ligne. Avant le premier usage, il faut d’abord charger la région choisie sur sa montre. Ca prend un peu de temps mais rien de bien complexe, si ce n’est que la montre doit être sur son chargeur et connectée à un wifi.

La cartographie sur la Suunto Race S permet de visualiser une trace en cours, toujours pratique quand vous avez un doute sur l’issue d’un chemin ou quand vous souhaitez tester de nouveaux sentiers. Elle permet également de suivre des itinéraires créés ou importés sur la montre depuis l’application Suunto. Cela est très simple et fluide.

Attention, ce n’est cependant pas une cartographie routable, c’est-à-dire qu’elle ne permet pas de générer automatiquement des itinéraires, comme la carto de Garmin le propose, ou encore de vous renseigner des points d’intérêts sur vos parcours. Un détail pour beaucoup mais toujours bon à savoir au moment de trancher.

La lisibilité, avec l’écran Amoled, est étonnante. Forêts, champs ou villages sont faciles à distinguer, de même que les courbes de niveaux ou encore la taille des sentiers ou routes empruntées. Le guidage est intuitif et avec des indications très claires. Vraiment, on recommande.

Le comportement de la Suunto Race S en activité

Cette Suunto Race S, comme toutes les montres sportives connectées, propose un suivi d’activités pour de nombreux sports. Il y a des profils de base mais il est possible d’en ajouter d’autres facilement via l’application.

Le profil pour la course à pied est, de base, un peu light avec un premier écran offrant 4 données. Mais, via l’appli, on peut monter jusqu’à 7 sur un seul et unique écran. En appuyant sur la roulette latérale, qui est un des trois boutons disponibles sur la montre, on fait défiler les écrans (analyse des derniers kilomètres, cartographie et musique).

Selon le profil, le nombre d’écrans proposés de base varie.

Pour le trail, on apprécie cette nouveauté qu’est le Clim Guidance . Cela se rapproche du Climb Pro déjà vu chez Garmin, même si un peu moins complet. Cet outil, lorsque vous suivez un itinéraire, affiche les prochaines pentes avec des indications de couleurs en fonction de leurs difficultés.

Directement sur votre montre, vous pouvez notamment voir sur un écran dédié le profil entier du parcours, avec à la fois l’altitude actuelle, votre position sur le parcours, le D + parcouru et à venir. Il est également possible d’être notifié d’une côte ou d’une descente à venir et, durant celle-ci, d’être informé de son état d’avancement (D +/D- parcouru). Cela permet, par exemple, de gérer une ascension en montagne plus facilement.

Le cardio optique au poignet a été adapté, promettant plus de précision. Lors de notre test, nous avons été positivement surpris par le suivi, qui nous a semblé plutôt réactif et sans incohérence dans les données. Attention cependant, la précision d’une ceinture thoracique reste toujours meilleure et, surtout, plus réactive si vous exploitez de façon instantanée à l’entraînement ces données. On sait aussi que, d’une personne à l’autre ou en fonction des saisons et de la température, un cardio optique au poignet peut se comporter bien différemment…

 

Autonomie : du plus et du moins

Depuis l’émergence des montres avec écran Amoled, il est de plus en plus difficile de déterminer l’autonomie réelle d’une montre. Car cela dépend en fait de votre usage et des réglages pour lesquels vous optez. Et ils sont nombreux.

Par défaut, l’écran de la montre s’éteint après quelques secondes, à la fois en mode “vie de tous les jours” mais aussi en activités.

Pour le premier cas, pas de souci. Pour le second, on préfère modifier et garder l’écran toujours allumé quand on fait du sport, qu’il s’agisse de course sur route, de trail et, surtout de vélo. Cela évite de devoir faire un mouvement de poignet pour voir ses données. Évidemment, cela a un impact sur l’autonomie, comme les réglages de précision du GPS.

Lors de notre test, on a constaté une perte d’environ 10 à 12 % par jour en montre connectée, sans activité sportive donc. De quoi tenir 9 à 10 jours. Si l’affichage est permanent, comptez – maximum – 5 jours.

En activités, là, on préfère garder l’écran allumé. C’est ce que Suunto appelle le mode “performance”. Comptez alors entre 25 et 30h d’autonomie si votre montre est chargée à fond. Si vous utilisez le suivi d’itinéraire en même temps, cela aura également un impact, évidemment. Mais ce sont des performances déjà respectables vu la taille de la montre, son écran et, surtout, son prix. Il y a de quoi voir venir pour la majorité des pratiquant.e.s


Thibaut Hugé 

Responsable Belgium Running

Marque running IPM Group

suunto race s

Les différences avec la Suunto Race

On l’a dit, la Suunto Race S est une version “small” de la Suunto Race (45 mm de large contre 49 mm et un écran de 33 mm au lieu de 36)

Outre cela, voici les différences relevées

  • Le prix : 349 euros au lieu de 449 €
  • Pas d’écran en Saphir mais un verre Gorilla moins résistant, qui peut être doté d’une protection par sécurité.
  • Une étanchéité moindre, à 50 mètres contre 100 mètres.
  • Une autonomie moindre
  • Un poids plus léger
  • Un nouveau capteur cardio optique
  • Une mémoire de 32 Go, comme la Race Titanium et deux fois plus que la Race version Acier

On aime

  • Le rapport qualité-prix. Avec un écran Amoled et une carto de qualité, on ne fait pas mieux
  • La cartographie sur l’écran Amoled, époustouflante à ce prix
  • Un cardio optique, revu, plus fiable.

On n’aime pas

  • La faible autonomie (une petite semaine) si vous optez pour l’écran “toujours allumé” pour votre usage quotidien
  • Une logique de navigation avec les trois boutons parfois difficiles à appréhender.

La fiche technique en bref

  • Modèle :Suunto Race S
  • Poids : 83 grammes
  • Taille du boîtier :45 mm
  • Taille de l’écran :33 mm
  • Ecran :Amoled 1,32, tactile, 466 x 466 px
  • Autonomie en utilisation quotidienne :environ 9 jours (avec écran qui s’éteint)
  • Autonomie en activité :environ 30 heures en mode performance, avec écran allumé
  • Prix :349 €
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